Les retards de paiement : 1ère cause des problèmes de trésorerie des PME

S’il y a une chose que les chefs d’entreprise redoutent, ce sont les délais de paiement. En effet, ces derniers pèsent lourdement sur la trésorerie des entreprises, nuisant parfois à leur BFR ou les conduisant à la cessation d’activité.

La loi LME de 2008 imposant de payer ses factures en 45 à 60 jours n’est pas encore respectée (plus de 98% des entreprises (l’enquête concerne les entreprises tous statuts confondus) sont confrontées à un retard de paiement d’un au moins de leur client) et ce malgré les durcissements à l’égard des mauvais payeurs. En effet, 2 entreprises sur 3 payent avec en moyenne 12 jours de retard. Pourtant, les dirigeants d’entreprises estiment qu’un gain de 6 jours en moyenne serait suffisant pour qu’une entreprise évite des difficultés de trésorerie.

 

Retards de paiement : quelles causes ?

Cette situation, qui a tout de même représenté près de 15 milliards d’euros en attente en 2017, peut notamment s’expliquer par les déséquilibres contractuels entre les parties, le manque d’incitation à la diligence et une trop grande ignorance de la part des entrepreneurs des moyens de se faire payer dans les temps.

  • Les TPE/PME ont parfois pour client de grandes entreprises qui ne considèrent pas la ponctualité de leurs paiements comme une absolu nécessité. Le déséquilibre entre les deux contractants est pour beaucoup dans ce manque de diligence : le petit entrepreneur se voit bien souvent imposer les conditions de son client sans trop pouvoir ni les discuter, ni les modifier. Ne serait-ce, en réalité, que parce qu’il n’a pas de base contractuelle alternative crédible à proposer à son puissant partenaire. Dès lors, en l’absence de sanctions particulières prévues par le contrat, le co-contractant n’est pas particulièrement incité à faire preuve de ponctualité.
  • Même lorsque le client de la société n’est pas un Goliath, le manque d’outils contractuels ou d’insistance de la part des créanciers porte en lui les germes de retards de paiements répétés, car finalement trop indolores pour le débiteur.
    • Ce manque d’outils contractuels visant à prévenir les retards de paiement vient directement du manque de connaissances juridiques des TPE/PME, qui n’ont bien souvent ni le temps ni les moyens de s’armer d’un base juridique béton pour développer leur activité sur des bases solides.
    • Le manque d’insistance, lui, trouve bien souvent son origine dans la méconnaissance des multiples moyens non judiciaires de demander paiement, la perspective d’un contentieux en justice contre un partenaire parfois essentiel au business de la société représentant un frein compréhensible.

 

Délais de paiement : comment y remédier ?

  1. Agir rapidement … et anticiper

Dès la facturation ! Vous devez délivrer une facture chaque fois que vous vendez un produit ou une prestation de services à un client professionnel. Une facture qui doit comporter un certain nombre de mentions obligatoires. Toute entreprise qui vend un produit ou une prestation de services à un autre professionnel est tenue de lui délivrer une facture établie. À défaut, son dirigeant s’expose à des sanctions pénales. Ces factures doivent comporter un certain nombre de mentions obligatoires dont l’absence est également répréhensible. À savoir, le nom et l’adresse des parties, la date de la vente ou de la prestation de service, la quantité et la dénomination précise des produits ou services, le prix unitaire hors taxes, la date d’échéances du règlement et pénalités en cas de retard. En effet, depuis le 1er janvier 2013, la facture doit également mentionner le montant de l’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement due au créancier en cas de retard de paiement, conformément à l’article 121-II de la loi n° 2012-387 du 22 mars 2012. Cette indemnité est fixée à 40 € par le décret n° 2012-1115 du 2 octobre 2012.

 

  1. Ne pas se laisser porter par l’opportunisme pour le choix de ses clients

Certes, lorsque l’on est face à un impayé, il est un peu tard pour penser à sélectionner ses clients. Mais cette sélection, utile pour l’avenir, peut permettre de limiter sérieusement les risques. La question qui se pose est de savoir comment procéder à cette sélection. Pour des clients particuliers, la sélection se fait indirectement par le biais de garanties qui seront demandées avant de procéder à la vente ou à la prestation de service. Pour la clientèle commerciale, le recours à divers renseignements permet d’effectuer cette sélection. À savoir, les organismes de scoring détaillent la santé financière de vos clients.

 

  1. Privilégier la relance téléphonique (rapide, coût faible)

Organisez vous !

Lettrez vos comptes : Le premier réflexe, avant d’appeler un client, est de connaître sans ambigüité l’état comptable à jour (toutes les écritures non lettrées). Procédez donc avant chaque relance au lettrage de vos comptes (rapprochement des règlements avec les factures correspondantes). Vous perdriez en crédibilité si vous deviez relancer une facture pour laquelle vous aviez déjà enregistré son règlement…

Fixez-vous ensuite un objectif clair : Faut-il relancer les encours les plus importants ou les plus anciens ? En fonction de cette réponse, triez votre balance clients par ordre décroissant (montant ou date).

Imprimez votre balance client : Cela peut s’avérer nécessaire en vue d’y indiquer des annotations durant la conversation téléphonique. Chaque facture nécessitera probablement un suivi différent (facture bloquée, décisionnaire de retour semaine prochaine, paiement prévu en fin de mois…).

Et préparez votre dossier : Avant d’appeler, n’oubliez pas de reprendre l’historique de vos relances voire les documents contractuels (facture, bon de commande…) si le recouvrement est compliqué. Anticipez les réactions de votre client et préparez le dossier en amont.

 

  1. Déléguez cela à de vrais experts

Chaque année, les efforts fournis par nos équipes permettent d’atteindre un taux de recouvrement supérieur à 80%.

Notre parfaite connaissance du marché du recouvrement de créances en France et l’efficacité de nos méthodes nous permettent de nous engager sur ce résultat. Notre méthode de Smart recouvrement est efficace et rapide et les résultats sont reconnus par nos clients. La majorité des créances sont recouvrées en moins d’un mois.

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